Petit aperçu historique: quand le théâtre populaire est pris
au sérieux par l’État
En 1917 (la révolution russe) les soviétiques arrivent au
pouvoir et ont comme idéologie l'égalité de tous, soit le communisme, qu'ils
imposent par la suite. Lénine vise à
transmettre cette manière de penser et à la promouvoir par différents moyens de
propagande, dont le théâtre populaire.
Le 26 août 1919 a lieu la nationalisation du théâtre, l'état
prend le contrôle des établissements privés et interdit toute nouvelle
entreprise. Dès 1920, l'URSS compte 3452 organisations théâtrales du peuple en
activité. Cette dernière attache beaucoup d'importance à cet art, il
mobilise tous les artistes et les techniciens, sans distinction d'âge ni de
sexe, afin de jouer dans diverses pièces, consacrées aux basses classes ou aux
soldats.
À Moscou, le 7 novembre 1920, 6000 personnes, ouvriers,
soldats et marins, sont enrôlés pour jouer devant 150 000 spectateurs, tous
strictement encadrés par une section politique qui assurait la ligne idéologique.
Les conditions de vie des artistes sont difficiles.
À partir de 1929 le nombre de représentations de masse
diminue progressivement pour finalement disparaître.
L' Agit-prop est une organisation, utilisant le théâtre
comme moyen de propagande, au service, à partir des années 20, du parti
bolchevique et de l’État soviétique.
Le nom Agit-prop provient du terme attribué au département
qui a permis à l'organisation de dépendre du parti : le département
d'agitation et de propagande du Comité Central. Elle fut plus tard renommée
« Département idéologique ».
Le concept de cette propagande à travers le théâtre visait
bien sûr à atteindre les esprits et à y exercer une influence dominante, afin
de créer une unanimité dans la manière de penser et de raisonner au sein des
spectateurs. Cependant, le conditionnement du peuple à travers un théâtre
simpliste et caricatural a produit une désaffection de la classe ouvrière vis à
vis de l'innovation théâtrale.
L'idée de théâtre populaire s'en est trouvée dénaturée.
L'idée de théâtre populaire s'en est trouvée dénaturée.
Solène Legrain, Juliette Leyvraz, Souleïmane Présent